L’expression « architecture de l’information » vient désigner, à partir des années 1970, les structures de plus en plus complexes engendrées par l’informatique en plein développement, et qui s’accompagnent alors de plusieurs autres notions : design d’information, systèmes d’information, etc. Il s’agit, au delà de son ancrage historique dans l’informatique naissante, d’une forme d’architecture qui ne sollicite plus exclusivement l’expérience physique du corps, mais qui requiert désormais une attention – de l’œil et de l’esprit – face à la circulation de l’information médiatique. L’architecture de l’information est une métaphore de la conception graphique lorsqu’elle procède du montage visuel, de l’organisation de la complexité, de la hiérarchisation de l’information – autant de procédés qui, d’une certaine manière, sont à l’œuvre dans les dispositifs multimédia les plus complexes aussi bien que dans les pages de l’Encyclopédie de Diderot et d’Alembert.
Essai visuel
Un essai visuel peut être envisagé comme un dispositif didactique constitué de textes et d’images, qui vise à développer un propos théorique. Il partage avec l’essai littéraire le fait de développer une réflexion approfondie sur un sujet particulier, mais s’en distingue par les formes que prennent cette réflexion : la place de l’image y est particulièrement importante car elle y est envisagée comme un moyen, non moins légitime que le texte, de développer une pensée. L’essai visuel se construit à partir d’éléments iconographiques qui peuvent être très divers : photographies, dessins, diagrammes, schémas, cartes, timelines, mais qui n’excluent pas l’usage d’éléments textuels. Sa force réside dans l’agencement de ses constituants les uns par rapport au autres, c’est-à-dire dans les relations qu’il permet de faire apparaître et de donner à comprendre au lecteur. L’essai visuel est donc un dispositif relationnel, qui retient de l’image sa capacité à faire advenir des correspondances surprenantes, intelligentes, nouvelles, entre les choses.
Langage visuel
Le langage visuel est une métaphore employée pour désigner un ensemble de signes (formes graphiques, images, typographies, etc.) conçus pour communiquer, identifier, orienter ou transmettre de l’information. Un tel ensemble est généralement pensé comme un système ouvert dont la dimension générative est centrale : employer un langage visuel, c’est être capable de produire des énoncés (visuels) qui ne sont pas nécessairement prédits par les règles qui le constituent. De tels systèmes, s’ils sont bien conçus, retiennent du langage ses dimensions fondamentalement pratique, créative, générative.
Studio Crit
Le terme “crit” est une contraction du mot critique ; Studio désigne plus communément un atelier de travail. Un Studio Crit peut être compris comme un atelier critique. Les écoles d’architecture américaines (Yale, Columbia, Cornell, etc.) utilisent cette appellation dès les années 1970 pour désigner des ateliers de critique architecturale, ou plus précisément des séances d’analyses critiques de bâtiments ou de concepts architecturaux. Le Studio Crit est alors conçu comme un moment d’évaluation de concepts, de théories, d’hypothèses de travail, de dispositifs, mais aussi comme un espace de travail en groupe sur des projets. C’est souvent cette deuxième idée que désignent communément les termes atelier, workshop, studio, qui sont quasi synonymes. La critique ajoute à cela une dimension théorique et des objectifs de recherche, tout en renouant avec l’idée de discussion et de confrontation chère aux écoles d’architecture américaines.
Timeline
Une timeline est une représentation graphique d’un phénomène se déroulant dans le temps. La timeline est un dispositif didactique qui a une longue histoire, et qui a pu prendre de nombreuses formes, arborescentes, architecturées, ou plus abstraites.